Ballade Islandaise
Arnaldur INDRIDASON - La femme en vert - 346 p.
Points Policier - Traduction Eric Boury
4ème de couverture :
Dans un jardin sur les hauteurs de Reykjavik, un bébé mâchouille un objet étrange... Un os humain ! Enterré sur cette colline depuis un demi-siècle, le squelette mystérieux livre peu d'indices au commissaire Erlendur. L'enquête remonte jusqu'à la famille qui vivait là pendant la Seconde Guerre mondiale, mettant au jour les traces effacées par la neige, les cris étouffés sous la glace d'une Islande sombre et fantomatique...
Mon avis sur ce livre :
Sombre et fantomatique sont les mots justes pour décrire l'atmosphère de ce roman noir. Sombre d'abord parce que l'on s'approche au plus près de la noirceur de l'âme humaine à travers l'histoire de cette famille que l'on découvre au fil des pages et à travers l'histoire de ce commissaire et de ses proches. Fantomatique aussi parce que l'on retrouve ces fantômes du passé qui n'ont jamais trouvé le repos dans cette société islandaise prête à étouffer les scandales, les secrets de famille, les histoires de ces êtres perdus dans cette société qui ne laisse aucune place aux faibles et aux laissés pour compte. Dans un style précis et poignant, l'auteur a réussir à imbriquer ces deux histoires pour n'en former qu'une seule et nous maintenir en haleine jusqu'au dénouement. J'ai beaucoup aimé cette ballade islandaise, loin des clichés d'un pays où la nature est reine, ces huis-clos étouffants et ces personnages touchants.